vendredi 7 mars 2008

Canton de Lille-Ouest : en terre hostile, le PS joue la carte jeune


Dans le canton de Lille-Ouest (Vieux-Lille, Lambersart, Saint-André, Marquette et Wambrechie), considéré comme l’un des plus peuplés de France, sept candidats briguent le poste de conseiller général. Parmi eux, un nouveau visage dans le PS nordiste : Hélène Parra. Rencontre.
Sur les terres de Marc-Philippe Daubresse (député maire UMP de Lambersart et candidat à la présidence de la Communauté Urbaine), la gauche n’a jamais su trouver ses marques. En dépit de ce handicap, le socialiste Paul Lauerière arrache la mairie de Saint-André-lez-Lille en 1989. Pas pour longtemps : en 2001, la sensibilité dominante reprend la commune. Olivier Henno, Modem (ex-UDF), remporte la mairie, puis le canton.

Cette année, les deux hommes se retrouvent à nouveau face à face. Mais cette fois, le PS possède une nouvelle carte dans son jeu et un atout dans sa liste : la toute jeune Hélène Parra, 28 ans, numéro 2 de l’équipe Lauerière. Pour sa première campagne, elle combat Olivier Henno sur tous les fronts puisque le parti socialiste l’a également choisie pour défendre ses couleurs aux élections cantonales. Mercredi soir, elle a tenté de convaincre une dernière fois les Andrésiens au cours d’une ultime réunion publique. Arrivée à Saint-André en 2005, la candidate originaire du Lot, doit encore se faire un nom. Pour se faire, elle entre en politique avec le soutien de ses ainés, consciente que la jeunesse n’a pas que des avantages.

Dans le canton de Lille-Ouest, sept candidats convoitent le Conseil général. Parmi eux, Jacques-Yves Wambergue, 1er adjoint (UMP) de Marc-Philippe Daubresse à Lambersart. Au centre, le conseiller sortant, Olivier Henno, brigue un nouveau mandat. Pour Hélène Parra, le Modem ne tranche pas entre droite et gauche et freine les projets du département. Ainsi, elle ne manque pas une occasion de tacler la position du maire Modem dans sa ville mais aussi dans son rôle de conseiller général.

Entrée en politique il y a six ans, Hélène Parra ambitionne une place au deuxième tour et appelle à la mobilisation des électeurs de gauche dans un canton habitué à voter à droite. Avec à l’esprit, le souvenir de la défaite de Lionel Jospin au premier tour de l’élection présidentielle de 2002.

En attendant les résultats du 6 mars, le programme est chargé : distributions de tracts, portes à portes… Se faire un nom, c’est difficile. PS en terre de droite, c’est un défi.
Marie-Adélaïde Scigacz

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