Bernard Derosier, président du Conseil général du Nord (PS) aime l'échelon départemental ... et il l'écrit.
Voter, c’est bien. Savoir pour qui, c’est mieux. Savoir pourquoi, ce n’est pas toujours évident. Les 9 et 16 mars, les français élisent leur maire. C’est les municipales. Facile. Mais à quoi servent les cantonales ?
A apprendre le cantonais ? A élire un Cantona ? Non. Le canton est un découpage géographique basé sur le nombre d’habitants. Du coup, les grandes villes sont divisées en plusieurs cantons, alors qu’il faut plusieurs villages pour faire un seul canton.
Dimanche, dans la moitié de ces cantons français, les électeurs vont choisir un conseiller général qui les représentera pendant 6 ans... au Conseil Général. Dans trois ans, la seconde moitié de conseillers généraux de France sera renouvelée. Et ainsi de suite, jusqu’à ce que mort s’en suive. Parce qu’ils sont menacés, ces conseils généraux : Récemment, le rapport Attali prônait la disparition de l'échelon départemental, jugé superflu et trop coûteux.
A une semaine des élections, le président du Conseil général du Nord, Bernard Derosier, a plaidé sa cause dans une tribune publiée dans Les Echos : « La commune ne dispose pas toujours des moyens financiers et de la vue d’ensemble nécessaire. La région et l’Etat sont, au contraire, parfois trop éloigné des réalités du terrain. » Ce statut intermédiaire dans cette belle poupée russe qu’est la France n’empêche pas les départements de jouer un rôle primordial dans l’organisation de la vie locale.
Les prérogatives du département.
Les conseillers élus siègent tous à « l’assemblée délibérante » qui se réunit au moins tous les trimestres. Ils définissent la politique du département, votent les budgets et élisent le président du département et ses vice-présidents qui constitueront, eux, l’organe exécutif. En gros, le conseil général est une version miniature des institutions françaises ramenée à l’échelle locale. C’est dire s’il ne faut pas mettre au pif le bulletin dans l’urne.
Environ 60% de son budget est alloué à l’action sociale et sanitaire. Insertion des personnes en difficulté, action en faveur des personnes handicapées... De la petite enfance aux personnes âgées, tout le monde croise le chemin du Conseil général. D’ailleurs, il est chargé de l’aménagement et de l’entretien des voiries. Dans les communes, il aide largement au financement des équipements, comme les collèges ou les bibliothèques de prêts.
Le conseil général peut également intervenir dans le développement économique en attribuant des aides aux entreprises. Mais ici, il lui faut d'abord demander l’accord de la région.
Quoi de plus normal. Comme chacun sait, le canton est dans le département, le département se trouve dans la région, la région dans la France, la France dans l’ Europe, l’Europe dans le monde et le monde... avec le chat, dans la cuisine.
Marie-Adélaïde Scigacz
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