Les politologues Fabien Desage et Frédéric Sawicki ont signé il y a un mois une tribune sur Rue89, dans laquelle ils pointent un certain nombre de dysfonctionnements à la communauté urbaine.
Les principaux prétendants à la présidence de LMCU (Lille Métropole Communauté urbaine) n'ont pas attendu le second tour des municipales pour commencer les tractations afin de rallier le maximum d’élus derrière eux le 18 avril. Mais pourquoi le poste de président de LMCU est-il si convoité ? D’après Fabien Desage en plus d’avoir une « maîtrise partielle » de cette institution majeure dans l’action politique locale, la présidence de LMCU est une « sorte de trophée politique » qui permet au gagnant d’être au centre du jeu politique de l’agglomération.
Fabien Desage n’est pas persuadé que l’institution fonctionnerait radicalement différemment si elle était présidée par la gauche ou la droite. La raison ? les “consensus communautaires”.
Dans leur tribune, Fabien Desage et Frédéric Sawicki dénoncent ce système qui « annihile toute possibilité de débat public ». Fabien Desage décrypte le fonctionnement du bureau, « principale instance de décision en coulisses ».
Ils soulignent le fait que les élus communautaires ne sont pas élus au suffrage universel direct et dénoncent le cumul des mandats municipaux et communautaires.
Dans une interview accordée au journal Les Echos, Pierre Mauroy dénonçait lui aussi le fait que les conseillers communautaires ne soient pas élus au suffrage universel direct.
Karine Lambin
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