Hypothétique hypothèque

Pour financer sa campagne électorale, le candidat social démocrate Etienne Forest, a dû recourir à un prêt bancaire d'une valeur de 25 000 euros. Un montant dérisoire si «la responsabilité sur la caution» n'incombait pas à sa personne exclusive. Dès lors qu'il avait écarté tout partage de risque (et de frais) avec les autres membres de son équipe.

Aujourd'hui, avec un score en deçà de 5% requis, il ne pourra prétendre à un remboursement par l'Etat comme le stipule la loi électorale. Il doit payer rubis sur l'ongle la dette léguée par son échec cuisant aux municipales. Pour autant, Etienne Forest garde son humour intact.

Un peu léger dans mon portefeuille d'actions

Assumant tout, il tente de relativiser sa...mauvaise fortune : «Je suis juste un peu plus léger dans mon portefeuille d’actions», dit-il. En fait, contrairement à ce qu'il avait lui-même laissé entendre, il n'avait pas hypothéqué sa maison. Le dissident du MoDem reconnaît seulement «avoir vendu quelques unes de [ses] actions-titres» dans le but de garantir son prêt. «Et puis, se reprend-il, si c’est le prix à payer pour garantir la liberté et la démocratie en France…»

Ce qui est sûr, c'est qu'Etienne Forest a apporté de l'originalité à cette édition 2008 des municipales. Pour le reste il ne se faisait aucune illusion. Ne riait-il pas bruyamment sur les ondes de Radio Campus lorsque l'animateur le taquinait sur les frais de maquillage de Nicolas Sarkozy (35 000 euros) et de Ségolène Royal (55 000 euros). Etienne Forest a de l'humour on vous dit...

Hacène Ouffar