Noël Mamère ne rigole pas avec les alliances - Photo Gaël CognéBien parti pour se succéder à la mairie de Bègles (Gironde) malgré une attaque venue de sa gauche, Noël Mamère avait mis entre parenthèses sa campagne mardi soir pour venir soutenir les Verts du Nord, membres de la majorité à Lille, Roubaix et Tourcoing. Pour lui, que les listes soient autonomes ou avec la gauche dès le premier tour ne change rien à l'indépendance des écologistes.
Les Verts ont une obligation de réussite aux municipales et cantonales après l'échec cuisant de la présidentielle (1,7% pour Dominique Voynet), et la stagnation aux législatives (4 députés en 2007, un de plus qu'en 2002). Ils avaient placé plus de 2000 élus lors des municipales de 2001, affirmant leur place de parti fort à l'échelon local. L'enjeu cette année ? Continuer à peser dans les grandes villes pour l'image du parti, et renforcer l'implantation dans les petits communes. Dans les deux cas, ne pas se laisser phagocyter par l'allié socialiste, tenté par le tirage de couverture. Mais Noël Mamère craint aussi que les Verts s'en cantonnent au local.
Cette année, les Verts présentent 58 listes autonomes dans les villes de plus de 20 000 habitants, contre 80 en 2001. Dilution progressive dans la social-démocratie ? Surtout pas pour Mamère, qui mène une liste d'union avec le PS mais sans le PC à Bègles et pour qui l'union de la gauche est souvent préférable pour faire barrage à la droite.
Les conditions d'une union saine selon le député arracheur de plants transgéniques : le respect entre les partenaires et la fidélité des Verts à leurs principes, comme à Lille sur le grand stade.
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire