Candidat dissident socialiste sur les terres de Jacques Mellick, Stéphane Saint-André convoite une forteresse longtemps qualifiée d’imprenable. Bien qu’écarté du trône de 1996 à 2002 sous le coup d’une condamnation pénale dans l'affaire VA-OM, le maire sortant règne sur la ville depuis 1977. A une semaine du premier tour, Saint-André, challenger confiant, a invité une poignée de journalistes à déjeuner. Au menu, confit de canard… et panier de crabes politique.
Au cours du déjeuner, Stéphane Saint-André est revenu sur son parcours et ses ambitions. (c) Marie-Adélaïde Scigacz
Stéphane Saint-André:
Sa recette à lui : « proximité et transparence. » Avec cette méthode, il se félicite d’avoir rythmé la campagne. « Je suis le seul à avoir sonné aux portes des 12000 logements béthunois », ne manque-t-il pas de rappeler. Pour combler le fossé médiatique qui le sépare du sulfureux Mellick, ce monsieur tout le monde au sourire serein a mis les bouchées doubles. Au point d’agacer une équipe Mellick, contrainte de reconsidérer ce « candidat inexistant » et de réagir aux accusations du challenger.
Stéphane Saint André:
Parti en campagne début janvier, il a senti le vent tourner derrière les interphones et se risque déjà à quelques pronostics. « Jacques Mellick ne peux plus être élu au premier tour », prévoit-il, lui qui envisage une alliance avec Bernard Seux au deuxième tour. Et la droite dans tout ça ? Stéphane Saint-André compte sur l’ancrage à gauche de la cité minière. Même si le modem Olivier Guacquerre compte sur un soutien de poids, le député UMP André Flajolet.
« Des gens de droite m’ont confié qu’ils voteraient pour nous parce que nous étions les seuls en capacité de battre Jacques Mellick, raconte Stéphane Saint-André. Des gens m’ont dit "débarrassez-nous de lui".» Sur le créneau «Voter à gauche sans voter Mellick», la liste dissidente « Rassembler à Béthune » espère bien créer la surprise et profiter des divisions.
Marie-Adélaïde Scigacz
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