mercredi 12 mars 2008

A Béthune, le front anti-Mellick se fait sans les Verts




A l’issue d’un premier tour favorable à Jacques Mellick (41.4%), les trois adversaires du maire de Béthune ont fusionné leurs listes, bien décidés à lui barrer la route. Les Verts dénoncent une alliance avec un Modem béthunois soutenu par l’UMP et retirent leur soutien à la liste du candidat dissident Stéphane Saint André (22.11%).

Stéphane Saint-André voulait « Rassembler à Béthune ». Depuis hier, c’est chose faite, autour d’un mot d’ordre : Un pour tous, tous contre Mellick. L’ancien directeur de cabinet du maire sortant a pris la tête de ce qu’il convient d’appeler le « front anti-Mellick ». Ce soir, il présentera à la presse (Chroniques de mars inclu) le contenu de sa liste qui réunit les trois rivaux du premier tour : le Modem Olivier Gacquerre (23.7%), le dissident Saint-André et l’ancien maire sans étiquette de gauche (si,si) Bernard Seux (12.42%). Du côté des Verts de la région, soutiens depuis le début de la liste Saint-André, on ne digère pas le cocktail PS-Modem béthunois.

« Nous ne soutiendrons pas une liste dans laquelle il y a des gens favorables à la politique de Sarkozy », lance le secrétaire régional adjoint des Verts, Julien Lecaille, à l’intention d’Olivier Gacquerre. Soutenue par André Flajolet, le candidat centriste avait dépassé de peu Saint-André au premier tour. Il prend la troisième place sur la liste foutraque des «anti Mellick», incapable de décrocher seul une ville traditionnellement ancrée à gauche. Dans ces conditions, impossible pour les Verts d’imaginer à Béthune une entente à la lilloise, entre les trois partis. « Nous pouvons accepter à la marge des relations avec le Modem lorsqu’il se positionne vers la gauche. Là, le candidat modem est directement soutenu par un député UMP », accuse Julien Lecaille. L'alliance se fera donc sans l'appui des Verts.

Stéphane Saint-André est numéro un de la liste «Ensemble pour l'avenir de Béthune», initialement conduite par ... Olivier Gacquerre.

De son côté, le dissident socialiste n’a jamais écarté l’hypothèse d’un ralliement au Modem au second tour. La semaine dernière, il a même confié avoir «mis au courant les gens qui risqueraient de faire les frais d'un éventuel rapprochement avec le Modem.» Si les Verts savaient qu'ils étaient sur le siège éjectable, ils ont misé jusqu'au bout sur le maintien de la liste «en l'état» au deuxième tour. Mais dimanche soir, les espoirs tombent à l'eau. Même réunis, les scores de Saint-André et de Seux n'égalent pas celui de Mellick. Les tractations d'entre-deux tours ont donc conclu à la création de ce véritable commando, à l'assaut d'une forteresse imprenable depuis 1977.

Reste à savoir comment les électeurs de gauche, écolos ou non, réagiront dimanche. Les Verts reportiront-ils leurs voix sur Mellick? «Les électeurs sont adultes», ruse le secrétaire régional adjoint. Il ne donne pas de consignes mais reconnaît que «ces jeux politiques complexes et mal foutus ne sont pas d’une grande clarté pour les électeurs.» Ils trancheront la question dimanche.

Marie-Adélaïde Scigacz


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci de vérifier vos sources :
Article de journal disponible via ce lien
http://bethunenotreville.com/index.php?option=com_content&task=view&id=167&Itemid=1

Les verts locaux soutiennent toujours Saint André.

A Béthune tout le monde (sauf mellick ) a décidé de faire de la politique autrement.

Les verts nationaux continuent leur décente avec des stratégies purement bloqué sur la gauche.

Les verts locaux se batent pour leurs idéaux écologiques.